Ainsi que le raconte le Journal Du Textile (N° 2152 du 8 Janvier 2013, article "le bobo est une espèce en pleine mutation" signé Catherine Petit), le cabinet de prospective Martine Leherpeur Conseil, en s'interrogeant sur ce que sont devenus les bobos (terme tant enployé à tout va depuis 2000), a identifié trois nouvelles catégories mode d'urbains au chic décontracté qui seraient la descendance desdits bobos : "le bomo" ("bo" de bohémien, "mo" de moche) utilise une touche de moche (c'est à dire désuet, anti-glamour, en dehors des modes) pour chahuter le style bourgeois, trop policé. Le "bolélé", excentrique et porté sur l'exotisme, aime l'excès, le kitsch, la luxuriance, le mélange d'imprimés forts et barriolés. Enfin, "le cosbo", ou bourgeois cosmique, prône un rétro futurisme, soit la vision du futur qu'on lui promettait dans les années 60-70 : un esprit d'épure créative, avec du blanc, des matières qualitatives, de la brillance, des touches fluos, des codes fonctionnels ou techniques.
A ces trois catégories correspondent des manières de se vêtir; je me suis amusée pour ma part à trouver les univers déco dans lesquels évoluraient "le bomo", "le bolélé" et "le cosbo".